Archéologie: la collection de la grotte du Roc des Fées a été retrouvée!

Publiée le 18/11/2025

La collection constituée par M. Ernest André au début du 20ème siècle a été restituée. 

C’est en 1913, en chassant, qu’Ernest André découvrit puis fouilla la grotte dite du Roc des Fées. Il ouvrit après la guerre de 1914-1918 un petit musée à son domicile d’Ambouls. Aujourd’hui, l’existence de cette présentation était surtout connue par les cartes postales éditées par le découvreur et on ne savait plus très bien ce que cette collection était devenue.

Il y a une dizaine de jours, la Mairie de Nant a été contactée par M. Michel Causse, descendant d’un habitant de la Lozère qui, au moment de faire effectuer des travaux dans le grenier familial, souhaitait déposer à Nant ce qu’il identifiait, à juste raison, comme étant la collection d’Ernest André. Cette identification lui avait été facilitée par les papiers joints aux ossements et artefacts contenus dans des caisses. Ceux -ci attestent de la vente (parfaitement licite à l’époque) par M. André à M. Gérard Causse en 1959, de l’intégralité de la collection. Etaient également joints trois tirés à part de revues d’archéologie traitant, en 1939, 1943 et 1953, des découvertes effectuées dans la grotte.

M. Michel Causse, en déposant la collection à la Mairie de Nant, commune de la découverte initiale, a eu le bon geste. Comme il se doit en pareille circonstance, la Mairie de Nant a immédiatement contacté le service départemental d’Archéologie et son directeur, M. Philippe Gruat, s’est tout de suite montré très intéressé par cette « redécouverte ».  Seul service habilité par l’Etat en Aveyron à autoriser des fouilles sur le domaine public ou privé et à procéder à la conservation de leurs résultats, il a envoyé une collaboratrice chercher les sept caisses, les deux petites vitrines et le dossier contenant les papiers joints.

Si l’état de conservation des ossements le permet, le service de l’Aveyron pourra faire procéder à des datations avec les techniques actuelles. Ces opérations permettraient d’être plus précis sur la ou les périodes d’inhumation des défunts retrouvés. Les archéologues, il y a maintenant cent ans, estimaient seulement être en présence de restes « cromagnoïdes ».